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Suite et fin de notre série de trois articles sur la combustion.  Comme nous avons pu le voir dans les deux précédents articles Qu’est ce que la combustion ? et La combustion, barrière d’activation et pouvoir calorifique  les combustibles sont multiples (bois, plastique, gaz, essence, alcool …) et peuvent être de plusieurs natures (solides, liquides, gazeux …), voire passer de l’une à l’autre. 

En fonction, du combustible et de sa nature, la combustion s’opèrera de manière différente. Nous allons découvrir dans cet article les différents mécanismes de combustion en fonction de la nature des combustibles. 

La combustion des solides

Elle se déroule en deux étapes. Porté à une certaine température, le solide se décompose chimiquement (on parle de pyrolyse) et, contrairement à ce que l’on pense habituellement, ce sont ensuite, les gaz générés qui s’enflamment.

Quelques rares substances brulent directement à l’état solide, notamment les métaux et le charbon.

La combustion des liquides et des solides liquéfiables

La combustion des liquides et des solides liquéfiables (dérivés de plastique par exemple) est, quant à elle, caractérisée par trois niveaux de températures

Le point éclair: Il s’agit de la température la plus basse à partir de laquelle un liquide émet suffisamment de vapeurs pour créer, avec le milieu ambiant, un mélange gazeux pouvant s’enflammer grâce à une énergie d’activation.

– Le point d’inflammation : Il s’agit de la température la plus basse à partir de laquelle un liquide émet suffisamment de vapeurs pour créer, avec le milieu ambiant, un mélange gazeux pouvant s’enflammer et s’autoalimenter grâce à une énergie d’activation.

Le point d’auto-inflammation: Il s’agit de la température la plus basse à partir de laquelle un liquide émet suffisamment de vapeurs pour créer, avec le milieu ambiant, un mélange gazeux qui s’enflamme spontanément sans énergie d’activation.

On considère trois catégories de liquides inflammables en fonction du point éclair et de la température d’ébullition à la pression atmosphérique.

Liquide inflammable de catégorie 1 (les plus dangereux) : Point éclair < 23° et Température d’ébullition < ou = 35°. Ces produits sont classés sous la référence Danger H224 (règlement européen CLP)

Liquide inflammable de catégorie 2 : Point éclair < 23° et Température d’ébullition > 35°. Ces produits sont classés sous la référence Danger H225 (règlement européen CLP)

Liquide inflammable de catégorie 3 : 23° < Point éclair < 60°. Ces produits sont classés sous la référence Danger H226 (règlement européen CLP)

La combustion des métaux

Elle est plutôt rare mais particulièrement dangereuse lorsqu’elle survient. En effet, Au contact de l’eau le métal en combustion réagit violemment en dégageant de l’hydrogène qui génère un risque d’explosion.

Conseils pratiques

Le risque nulle n’existe pas. Néanmoins, il est possible de prendre des mesures de prévention simples pour diminuer le risque de survenance d’un incendie.

Liquides inflammables

Vis-à-vis des liquides inflammables, que nous avons abordé dans cet article, il est particulièrement important :

  • d’en établir une liste complète,
  • de déterminer leur nature,
  • de connaître leurs caractéristiques physico-chimiques (le point éclair, le point d’auto-inflammation),
  • de recenser leurs conditions d’utilisation et de stockage (quantités, température…).

L’ensemble de ces produits doivent être stockés sur rétention (voir l’article sur la propagation d’un incendie) et il conviendra d’être particulièrement vigilant avec les liquides dont le point éclair est bas.

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